L’appréhension est terrible. Elle vous noue l’estomac,
vous retourne la tête. Elle est insidieuse, mesquine et ricane dans son coin.
L’appréhension c’est un délire de parano. Un mauvais rêve. Une histoire débile
qu’on se raconte. L’appréhension ça ne devrait pas exister. Et pourtant…
A
l’heure où je vous parle elle me bouffe ma matinée. Et a empiété une partie de
ma nuit. Tout ça parce que hier on m’a appelé pour me dire que mon profil était
retenu pour le boulot de mes rêves. Plus que deux personnes en lice et j’en fais
partie. Je m’interdis les plans sur la comète, les réflexions poussées du genre
« ouais mais alors maintenant tous les midi je vais faire comment pour
manger ? » ou encore les « mon rythme va changer » pour ne
pas me porter la poisse. Pourtant j’y pense, et ça me turlupine si fort que
j’ai la nausée.
Je ne suis pas du style stressée, et je ne pensais pas
d’ailleurs pourvoir m’angoisser à ce point. Je me verrai avec les yeux d’un
autre que je me trouverai pathétique. Mais je n’y peux rien. J’ai la mimine qui
tremble et l’œil vitreux. La semaine prochaine à cette heure-ci je saurai ce
qu’il en est. Retour au placard ou retour à la lumière d’une vie
professionnelle épanouie.
Pouah, ça
recommence. J’ai le cœur qui palpite à m’en décoller la plèvre. Sympa ce corps
qui vous lâche !
Allez, on respire par le nez et on se souvient que je ne
joue pas ma vie.
Juste mon avenir. Of course. Gni…
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